Notre histoire


 

La Ferme Pédagogique TSHANFETO a été initiée par les Religieux de la congrégation du Sacré-Coeur de BÉTHARRAM (fondée en 1835 à 14 km de Lourdes en France) en l’an 2000, après une expérience de la communauté en agriculture pendant huit ans (1992-2000) autour d’Adiapodoumé, en particulier dans les plantations d’hévéa, de palmier à huile et en élevage de volailles et de lapins. La communauté, présente en C.I. depuis 1959, avait aussi initié une banque de semences lors de la sécheresse de 1983 et réalisé une unité d’apiculture dans la région de Dabakala.

 

En 1992, la Congrégation, présente dans la banlieue d’Abidjan  depuis 1990 avec une responsabilité religieuse et la charge de la paroisse St Bernard d’Adiapodoumé, décide de s’engager dans un investissement agricole dans le but de parvenir un jour à l’auto-suffisance financière au niveau de la communauté qui avait décidé d’accueillir des jeunes africains en son sein. 20 hectares sont achetés autour du km 44 de l’autoroute du Nord et plantés en hévéa et palmier à huile en 1993 avec un agrandissement en 1995 à 30 hectares (ha). Cet investissement a pu être fait grâce à un organisme Catholique " Missio " (Allemagne).

 

En 1995, avec l’arrivée d’un coopérant de la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération), Samuel MEENS, ingénieur agronome de l’Ecole d’Ingénieurs de PURPAN (Toulouse), un poulailler et un clapier sont créés dans l’enceinte de la paroisse St Bernard pour la communauté ; ce sont ces installations qui servent encore aujourd’hui pour Tshanfeto.

 

Dès 1996, la communauté  religieuse prend conscience qu’il y a de nombreux besoins autour d’elle dans les villages et que les jeunes sont assez souvent laissés à eux-mêmes avec des perspectives d’avenir peu certaines. Des moulins sont achetés dans quatre villages pour la fabrication de l’attiéké pour éviter aux femmes des déplacements importants et leur faciliter la tâche. Une pisciculture est réalisée sur le bord de la lagune. Mais ces initiatives rencontrent l’échec à cause d'une formation insuffisante et un manque de coordination dans chaque village. Ces actions ont pu être faites grâce à la mobilisation de paroisses en Europe et à l’implication d’une association " AES " (Pas de Calais).

 

La communauté religieuse réalise que sans formation, elle rencontrera l’échec ; elle se rend compte aussi que notre mission n’est pas de conserver pour elle-même certains acquis d’expériences faits en agriculture et qu’elle a un savoir-faire à partager autour d’elle. De plus, le pays commence à connaître une crise sérieuse. La ville qui était devenue très attractive pour les jeunes en leur fournissant des métiers par le passé regorge de main-d’œuvre et un fort taux de chômage s’installe renvoyant dans leur village des jeunes qui avaient mis trop d’espoir dans la ville et s’étaient forgés trop d’illusions dans une vie aisée en ville. Les retours au village provoquent beaucoup de souffrances et de nombreux jeunes se trouvent désœuvrés.

 

La communauté décide de travailler à la formation des jeunes en agriculture pour passer à une phase plus active et apporter une réelle contribution au développement intégral des hommes et des femmes de ce pays où la congrégation est présente depuis 1959. Un temps de mûrissement du projet a lieu de 1996 à 1998 ; des centres de formation sont visités au nord de la Côte d’Ivoire (Kouto et Korhogo) et dans la sous-région (Bobo-Dioulasso au Burkina et Songhaï à Porto-Novo au Bénin). Songhaï nous apporte son expertise à travers visites et conseils, tout comme l’Ecole d’Ingénieurs de PURPAN qui forme des ingénieurs agronomes dans la région de Toulouse avec qui s’installe progressivement un partenariat. Le CCFD trouve notre projet intéressant et accepte de l’accompagner. Un investissement pour construire deux pavillons (Administration et Restauration) est accordé par l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire. Le site de la paroisse St Bernard d’Adiapodoumé permet ces constructions en Janvier 2000 ; la première rentrée s’effectue en Novembre 2000. Les chambres de la paroisse vont servir pour l’hébergement. Le premier directeur est M. Samuel MEENS qui avait participé à l’élaboration de ce projet pendant son séjour comme coopérant ici (1995-1997).

 

Le directeur actuel de la ferme pédagogique est le Père Vincent de Paul WOROU  depuis septembre 2018.

 

 

 

Bétharramites (Prêtres du Sacré Coeur de Jésus de Bétharram - SCJ)

http://betharram.net/fr